PRODUIRE EN SE TOURNANT VERS L’AVENIR.
Produire en se tournant vers l’avenir, tel est le crédo de Stéphane Macé, éleveur depuis 1992 à Plénée-Jugon (22) qui a fait le choix de la gestante sur paille et la maternité en liberté pour son atelier de 200 truies conduit en 4 bandes avec un sevrage 28 jours.
Il n’y a pas une agriculture, mais des agricultures. Sur un même territoire, différents systèmes de production peuvent cohabiter pour offrir une diversité. Stéphane souhaitait s’inscrire dans une démarche bien-être. Il décide de transformer un bâtiment existant en gestante sur paille. Et construit également une maternité liberté de 44 cases de 7 m². L’inauguration du nouveau bâtiment a eu lieu mi-juin. Michel Launay, responsable technique et Arnaud Guérin, directeur commercial, sont allés à la rencontre de Stéphane pour recueillir ces premières impressions.
Je suis satisfait du comportement des femelles CG36
Comment s’est passée l’adaptation des truies CG36 aux cases mises-bas en liberté ?
Du fait des travaux et de la réorganistaion de l’élevage, dans cette 1ère bande, je n’avais pas de cochettes. Seulement des truies. Le nouveau bâtiment est lumineux et c’est très agréable. Je débloque les truies une semaine après la mise-bas. Je n’ai eu que 2 porcelets écrasés sur 44 mises-bas. Je suis très confiant sur le comportement des femelles CG36.
Quels sont les résultats des premières bandes ?
Ça démarre bien. La première bande avec seulement des truies, j’ai sevré 12,8 porcelets avec un poids de portée au sevrage à 102 kg. Ce qui fait un poids moyen du porcelet de presque 8 kg. Les porcelets sont beaux, homogènes. Je pense pouvoir dépasser les 13 sevrés en croisière avec une démographie du troupeau équilibrée. Au démarrage, il y a toujours des calages. Et les fortes chaleurs de cet été ont fait que les températures sont montées à 38 degrés dans les salles de maternité. Sur la seconde bande, j’avais 20 cochettes. Du fait des travaux, je n’avais
pas renouvelé. Les mises-bas des cochettes se sont très bien déroulées. Je n’ai pas été plus présent que d’habitude car j’ai des engagements par ailleurs. Je laisse les truies le plus tranquille possible. La surveillance est discrète et les interventions sont très limitées et les injections pour déclenchement sont rares.
Tu es passé en sevrage 28 jours. Qu’en penses-tu ?
Je suis extrêmement satisfait de la mise en place du sevrage à 28 jours. J’applique la courbe d’alimentation recommandée par CHOICE et les GC36 se maintiennent bien en lactation. Ce que j’apprécie, c’est qu’avec le sevrage 28 jours, les porcelets sont magnifiques. Ils démarrent très bien en PS et poursuivent une bonne croissance. Ils sont rustiques. A 61 jours les cochons pèsent 24 kg en moyenne. Je ne compte que 1,25% de perte en PS. Je suis serein pour l’avenir.